Tôt ou tard, dans cette vie ou une autre, l’être humain se trouve nez à nez avec LA question qui peut tout changer : QUI SUIS-JE ?
Le voilà alors confronté à une accumulation de données biographiques, physiques, sociales et psychologiques dont il s’était jusqu’ici contenté, telles que : je suis une femme de 51 ans, mariée, mère de deux enfants, cheveux cendrés, 58 kg, formatrice et thérapeute, communicative, frileuse, parfois impulsive…
Est-ce vraiment ce que je suis en essence ou est-ce un auto-portrait auquel j’ai fini par m’identifier?
Un « travail-sur-moi » assidu m’a peut-être menée aujourd’hui devant cette porte où je pressens qu’il y a derrière mes rôles, mes masques et mes étiquettes, quelqu’un que je ne connais pas. Et me voici, las(se) de « travailler sur moi » pour devenir une « meilleure personne », épuisé(e) des auto-jugements et de ce chemin qui se rallonge à mesure que j’avance. J’aspire au repos, à la paix, à la complétude…
Bénie soit cette fatigue, car elle nous offre un temps d’arrêt salvateur, un temps de retrouvailles avec notre être profond, libre de tout concept, inné, non fabriqué. Tandis que nous luttions, il attendait patiemment que, las de déconstruire et reconstruire nos différentes images de nous, nous remontions vers lui comme les saumons remontent à la source.
Et si nous commencions par permettre à un peu d’espace de s’insinuer entre les briques de notre construction identitaire ?
Et si nous osions le pas de l’idée de moi à la perception de moi jaillissante, innée, vivante ?
