Histoires de peau : notre besoin vital de contact 4


« Un corps qui n’est pas caressé commence à mourir.
Le contact est une source de santé et constitue la plus importante de toutes les actions thérapeutiques.
Notre peau est le seuil d’un mystère merveilleux. La peau ne remplit pas seulement la fonction de séparation.
Elle est aussi ce qui relie, ce qui unit.

Au commencement était la caresse… »

Ainsi débute le cours donné par Rolando Toro sur le Contact et la Caresse dans le cadre de la formation des facilitateurs de Biodanza.

Caresses nécessaires citation toucherEn Biodanza, on entend par « contact » la circulation d’un flux d’informations continu entre deux systèmes contigus. Quand il s’agit d’un contact tactile, verbal ou visuel entre êtres humains, un message émotionnel semblable peut alors circuler, permettant de dépasser la simple transmission d’informations pour atteindre un tout autre niveau de profondeur, comme la communion affective ou l’épiphanie de la rencontre.

Le contact permet la connexion à l’énergie de la Vie!

La peau, ce contenant perméable d’une extrême sensibilité (à fleur de peau…), est tellement liée à notre identité qu’elle en est même devenue synonyme de « vie » ou « existence », notamment lorsque nous parlons de ‘risquer sa peau’, ‘la sauver’ ou ‘y laisser sa peau’. On peut ‘avoir la peau dure’ ou ‘avoir quelqu’un dans la peau’, ou encore ‘se mettre dans la peau d’un personnage’.

Quant au registre lexical du toucher, le premier de nos 5 sens dans l’embryogenèse, il a dépassé de loin le seul domaine tactile pour étendre la sensibilité qui lui est associée à d’autres dimensions de l’être :

  • « Cela me touche beaucoup », signifie que je suis ému·e, attendri·e
  • « Je vais lui en toucher un mot » nous amène vers l’expression verbale
  • « Ne touche pas à ce travail! » sous-entend de ne rien y modifier, de le laisser intact (autre mot signifiant « non touché »)
  • « J’ai touché mon salaire », signifie encaisser, recevoir, ce qui se faisait bien de la main à la main avant l’invention du versement bancaire
  • « Le voyage touche à sa fin », signifie qu’il arrive à destination…

sandra-salmasoEt nous pourrions poursuivre ce passionnant voyage linguistique. Mais cela nous éloignerait de la profondeur du sujet.

La suite du présent article est en fait le résumé compilé de deux textes traduits par Paula Roulin – Pratt à partir d’écrits de Sandra Salmaso, facilitatrice, formatrice et co-directrice de l’école de Biodanza Sistema Rolando Toro de Triveneto (Italie). Sandra a créé l’extension « Education au contact : le massage bio-intégrant », qu’a eu la chance de suivre Denis. Merci à Sandra et Paula!

Par la peau s’apprend l’amour

L’histoire de chaque existence est un réseau de liens dont le plus fort doit être celui avec la Vie elle-même. Ceci se passe, et il ne pourrait en être autrement, « sur notre peau ».

« Notre peau est le seuil d’un mystère merveilleux » dit Rolando Toro, « ce sont les limites corporelles qui nous mettent en communication avec les autres et avec l’univers. »

La peau et le Toucher Ashley MontaguOn n apprend pas à aimer dans les livres« C’est par la peau que nous devenons des êtres humains capables d’aimer. On n’apprend pas à aimer par des livres, mais en étant aimé » écrit Ashley Montagu.

C’est justement par la peau que dès la naissance, nous  percevons l’état d’âme de celui qui s’occupe de nous.

Et à l’âge adulte, est-ce parce que nous courons persécutés par le rythme frénétique du « faire », que nous n’aspirons peut-être pas à l’étreinte réconfortante de celui que nous aimons ? Nous avons pourtant une nostalgie constante de mains douces et chaudes qui se posent sur notre peau et nous caressent avec dévouement.

Quand nous ressentons la fatigue ou la désillusion, quand nous sommes touchés par une disgrâce, nous sentons instinctivement le besoin de nous jeter dans les bras de quelqu’un pour qu’il nous console et s’occupe de nous.

Et quand nous avons peur ? Presque toujours prendre la main d’une personne en état de stress a un effet calmant, réduisant l’anxiété et procurant un plus grand sentiment de sécurité.

Comment est-il possible que la stimulation tactile, sous forme de caresses, de réconfort, d’étreinte et de bercement réussisse à produire des effets si efficaces sur les individus émotionnellement troublés ?

Et comment est-il possible que, dans notre vie quotidienne, familiale, de couple, dans l’amitié et aussi dans les relations de travail, un contact physique agréable représente une source naturelle et organique de bien-être, de joie, de gratitude et de plaisir de vivre ?

La réponse est très simple : recevoir un contact affectueux dès les premiers jours de vie et savoir en grandissant communiquer naturellement et facilement avec le contact corporel est une expérience fondamentale et nécessaire pour le développement comportemental sain de l’individu.

Un contact corporel réconfortant nous rend plus  sûrs et nous donne confiance en nous et dans la vie.

 

Ce qui nous met en relation avec le monde est la communication tactile.

Nous pouvons voir, écouter, penser à quelque chose, mais c’est par le toucher que ce quelque chose entre pour faire partie de notre expérience de vie.

Les comportements de contact

Contact différences culturellesproxemie distance intimeIl existe autant de différences culturelles dans les comportements de contact qu’il y a de pays dans le monde. Ils occupent tout l’arc des possibles, du manque total de contact jusqu’à sa pleine expression.

A l’intérieur de la même culture, cependant, nous pouvons trouver des familles avec des comportements de contact minimum et d’autres dans lequel il est une partie très importante de la vie, où on s’étreint, on se caresse, on s’embrasse si fréquemment qu’on est étonné par ceux qui n’ont pas cette habitude.

Le contact corporel est une REPONSE INSTINCTIVE et le monde animal nous enseigne tellement à ce sujet : presque tous les animaux aiment être caressés ou recevoir des stimulations tactiles.

koalasTous les mammifères touchent leurs petits, habituellement en les léchant.

Il est éloquent de voir la façon dont les petits recherchent le contact : ils ont besoin de se blottir et de se recroqueviller en adhérant au corps de la mère et des frères et sœurs. C’est par ce contact qu’ils apprennent les comportements vitaux.

Si pour les animaux il est suffisant de recevoir des stimulations tactiles, pour les êtres humains le contact corporel doit avoir une composante fondamentale : « la tendresse ».

Les gestes qui permettent au nouveau-né de grandir sainement et en sécurité, de devenir doux et fort, sont les gestes les plus antiques de soins et de donner et recevoir de l’affection : bercer, étreindre, caresser, embrasser, être proches, se regarder.

Et le premier contact fondamental est avec la mère.

Les individus gênés dans leurs rapports avec les autres, maladroits et peu sûrs dans leurs contacts corporels, dans le fait de se prendre par les mains, dans l’étreinte, dans la caresse, dans n’importe quelle démonstration tactile d’affect, et même toutes, le sont principalement parce que leur a manqué le contact corporel affectif gratifiant de la mère.

père mère bébés

La relation entre l’amour et le développement

Une relation se tisse donc sur une trame de réciprocité : le plaisir du contact corporel gratifie et satisfait tant la mère que l’enfant.

Un environnement qui assure une qualité de réciprocité et de sincérité affective nous permet d’exprimer et de développer des comportements spontanés, le naturel dans le contact, le plaisir corporel et l’accueil.

bébé orphelinQu’est-ce qui se passe quand cela n’arrive pas ?

René Spitz a accompli une recherche scientifique soignée sur les effets neurophysiologiques du contact et de la caresse en observant des enfants dans des conditions de privation : enfants hospitalisés ou orphelins.

Les enfants qui ne reçoivent pas d’amour dans cette première étape de vie n’arrivent pas à établir une liaison adéquate entre le cortex et le diencéphale, de façon à pouvoir expérimenter la relation entre le monde extérieur et le monde intérieur, émotionnel et viscéral.

Spitz a trouvé auprès des orphelins le phénomène de marasme infantile et de la mort par dépression anaclitique. Jusqu’à 60% des enfants institutionnalisés qui ne reçoivent pas d’amour, meurent avant deux ans, bien qu’ils soient correctement alimentés et reçoivent les soins cliniques et d’hygiène indispensables.

Le besoin de contact a son origine dans l’embryon humain

Même les recherches sur la formation de la vie dans la période intra-utérine ont amené à comprendre combien le besoin émotif de contact est un besoin fondamental de l’être humain.

Suivons le processus de formation du fœtus.

Embryon_de_sept_semainesL’étincelle qui allume une nouvelle vie humaine provient d’un contact : un contact sensuel entre un homme et une femme amoureux qui se prolonge dans la fusion interne entre un ovule et un spermatozoïde.

En l’espace d’un mois, ces cellules initiales se sont transformées en embryon humain.

Observons que le système nerveux (troisième semaine de vie), et la peau (sixième semaine de vie) sont formés du même feuillet embryonnaire : l’ectoderme.

En laboratoire, on a découvert l’énorme sensibilité que la stimulation tactile génère chez le fœtus.

Nous observons ainsi que le sens le plus étroitement associé à la peau, le sens du TOUCHER, est le premier à se développer chez l’embryon humain, c’est notre premier moyen de communication.

Le premier contact se passe dans l’utérus

En continuant, nous trouvons l’embryon, encore très petit dans la cavité utérine, immergé dans le liquide amniotique, sans jamais toucher les parois de l’utérus, qui reçoit une stimulation tactile légère.

bébé in utéro tendresseDans cette première phase de vie intra-utérine, l’embryon expérimente un hydro-massage doux et continuel, qui ne s’arrête même pas la nuit, avec sa respiration lente et rythmique qui le berce doucement.

Ensuite l’embryon grandit et, vers le huitième mois, la stimulation tactile n’est plus produite par l’eau mais par les parois musculaires souples de l’utérus. Et l’hydro-massage se transforme en un véritable massage: rythmique, profond et enveloppant.

C’est par la peau, avant même de naître, que nous sentons exister quelque chose d’extérieur à nous, acquérant un sens primitif de soi.

Selon les principes de l’embryologie, une fonction vitale est d’autant plus importante qu’elle se développe précocement.

L’organe de la peau et le sens du toucher étant parmi les premiers à se former chez l’embryon, nous pouvons comprendre, également d’un point de vue neurophysiologique, combien la fonction du contact est un besoin primaire de l’être humain.

De la vie prénatale à la vie post-natale

Les expériences de chaleur, de contact et de protection qui se sont imprimées sur notre peau pendant la vie prénatale doivent trouver une continuité, également dans la vie post-natale, afin que le nouveau-né se développe et devienne un enfant et un adulte sain et équilibré.

bébés singes attachementSouvenons-nous des expériences de Harlow (avec les bébés singes, mère de métal et mère en tissu), de Levine (rats caressés et non caressés), de Spitz (la carence affective interfère dans la récupération de l’enfance abandonnée, indépendamment de l’efficacité des méthodes de soin), Margareth Ribble (a mis en évidence trois types de stimulations sensorielles : le contact tactile, le mouvement cénesthésique, le chant) et de nombreux autres chercheurs qui ont révélé comment le manque de contact cutané, spécialement dans la première année de vie, est déterminant pour la formation de personnes malades.

Le problème de l’eczéma infantile, par exemple, est en ce sens très significatif.

Les psycho-dermatologues insistent sur l’importance de recevoir plus de contact physique pour arriver à vaincre certaines dermatoses.

Concernant le manque de « contact » émotionnel entre l’enfant et sa mère, ce qu’affirme Rof Carballo est intéressant : «L’absence de contact cutané réel n’est pas seulement un signal de l’absence de contact affectif, mais aussi d’un trouble authentique de la symbiose mère-enfant. »

Biodanza : le continuum du premier contact

«  Changer le concept de contact en caresse est une évolution culturelle »

Rolando Toro

Il est important de comprendre que le contact en soi, un contact mécanique, n’est pas thérapeutique. Il doit se faire dans une approche affective, dans un processus progressif de communication et d’empathie.

Rencontre humainePour la Biodanza, proposer des exercices de contact et de caresses est la réponse à un besoin authentique de protection et d’accueil.

Le contact doit atteindre la qualité de caresse : un geste plein d’attention, réalisé dans l’écoute des demandes réciproques, avec la capacité d’agir en feedback avec l’autre.

La méthodologie de la Biodanza est attentive au continuum, elle propose une approche sensible, dans un climat affectueux, dans lequel la progressivité est « prendre soin de l’autre », de l’expression de son Être.

Si nous n’avons pas reçu un bon contact, nous ne pouvons pas le communiquer, nous devons retrouver la caresse, remplir le manque, sinon nous laissons l’espace à des comportements de victimes ou violents, ou des manifestations psychosomatiques qui ne sont que la réponse au manque.

Quand elles s’expriment avec émotions, cœur et empathie, nos mains, dans le contact, deviennent « parlantes ».

Les vivencias de Biodanza génèrent un toucher affectif et délicat, la caresse est un toucher qui crée des situations poétiques et expressives de grande intensité.

Leboyer, grand innovateur de la pédiatrie mondiale, a magistralement décrit comment un enfant a besoin de toucher (voir  l’extrait du livre de Frédérick Leboyer).

Les effets de la caresse

Prendre soinLa caresse est ainsi l’un des instruments fondamentaux en Biodanza.

Il induit des transformations au niveau organique, et existentiel: donner et recevoir des caresses a le même pouvoir que certains médicaments parce que cela active dans les cellules le processus de production d’endorphines et d’hormones: c’est comme un toucher « magique » qui améliore beaucoup de choses, y compris la rapidité de cicatrisation et de sédimentation.

Un des effets les plus importants de la caresse est la transformation des LIMITES CORPORELLES.

Sensibiliser la peau signifie sensibiliser notre identité, nous-mêmes.

schéma toucher

Les différentes formes de toucher en Biodanza (Education au Contact)

Le sexologue Wilhelm Reich a parlé de « cuirasses caractérielles » en décrivant les défenses qui se concrétisent en rigidité et que notre organisme crée quand nous n’exprimons pas ce que nous ressentons.

En fait, tous nos problèmes se répercutent en tensions localisées sur le corps.

La position de défense provoque un épaississement musculaire et une rigidité articulaire qui, à la longue, rend la perception tactile et cénesthésique insensible, nous privant également de la possibilité de sentir du plaisir.

Sur ce point, il semble évident qu’il est nécessaire de faciliter dans notre existence les expériences de contact.

étreinte enfants« C’est seulement en transformant nos limites corporelles écrit Rolando Toro, en quelque chose de plastique, capable de transparence, de projeter et d’irradier notre identité, que nous pouvons nous relier d’une façon authentique avec les autres personnes et avec l’Univers, et intégrer de larges cycles d’énergie vitale. »

Par le contact et les caresses nous produisons une auto-valorisation, parce nous nous sentons désirés et estimés.

Caresser et être caressés est l’intime reconnaissance de notre valeur comme êtres vivants « uniques ».


 

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4 commentaires sur “Histoires de peau : notre besoin vital de contact

  • Jean-Marie

    Enfant de remplacement (mon frère aîné est décédé dans un accident de circulation à l’âge de 9 ans et je suis né un peu plus d’un an après son décès), j’ai toujours été gâté par mes parents et nombreux oncles et tantes. Beaucoup de douceur, de caresses, d’empathie, de reconnaissance …
    Je me suis marié sur te tard et j’ai de suite calqué mon vécu sur mes enfants. Ma femme a rompu tout contact physique avec moi peu après la dernière naissance. Nous avons donc vite fait lit à part malheureusement. Mais je restais investi pour les enfants et aussi car ma femme ne sait ni conduire ni « gérer » matériellement parlant une maison. Je trouvais beaucoup de satisfaction dans mon travail et j’en avais là beaucoup de reconnaissance. Nous avons entamé des thérapies de couples sans succès. A la mort de ma maman, je me suis remis en question. J’ai été voir une psy pendant plus d’un an. J’ai pris conseil aussi auprès de mon médecin (qui est une femme). J’ai reçu de leurs part beaucoup de pistes, de conseils … J’ai effectué différentes choses (yoga, sports …) jusqu’au jour où je suis tombé sur le massage tantrique (le VRAI absolument sans sexe). Depuis plus de 7 ans, j’y vais pour une séance toutes les 6 à 7 semaines. La première fois m’a fait pleurer tellement mon corps n’avait plus été touché. Je ne peux pas vous dire les bienfaits aussi au niveau psychologique et au niveau du bien-être que cela produit. Cela se fait dans un profond respect mutuel. Je ne me suis jamais senti aussi bien pendant plus d’une semaine après cette séance de massage ; tant de toucher, de caresses. Je pense qu’il n’y a pas d’âge pour aimer le toucher, je dirais même plus qu’avec l’âge nous en ressentons beaucoup plus le besoin (j’ai 65 ans). Oui et avec certitude, le toucher, les caresses sont primordiales tout au long de notre vie.

    • Aime Vis Danse Auteur de l’article

      Bonjour Jean-Marie. Cela me remplit de joie de lire un tel parcours ! « La peau est ce qu’il y a de plus profond en l’homme », disait Paul Valéry je crois (je cite de mémoire). Je devine entre vos mots toute la profondeur de votre expérience et de votre affectivité. Un grand merci et belle continuation à vous sur ce chemin de la caresse respectueuse, porteuse de tant de nourritures. On parle des acides aminés essentiels, pas assez du toucher essentiel, surtout en ces temps de distanciation physique… Amicalement.

  • Colette Constant

    Merci,
    Je comprends mieux mon manque de confiance en moi, ma difficulté , ma gène et ma pudeur a étreindre les miens. J’ai a peine connu ma mère et ce manque de caresses, d affection, d amour, d encouragement, ont fait que je sois devenue trop humble, sans beaucoup d ambition, empathique, hyper sensible et a la recherche de reconnaissance. J’ai voulu donner a mes enfants ce dont j ai été privé dans la mienne : amour, présence, attention, sécurité affective. Par contre je vis douloureusement les séparations, amicales, animales, amoureuses. Je vis, je danse, je chante , je m entoure d amis, je travaille dans l aide a la personne, enfants et adultes, car j ai toujours ce besoin affectif, de reconnaissance, d échange. Très difficile de se construire sans une maman : je me sens encore parfois enfant (61 ans), toujours en quête d affection…

    • Aime Vis Danse Auteur de l’article

      Merci Colette pour ce partage émouvant et tellement authentique. Nous sommes nombreux à porter des parts de nous beaucoup plus jeunes que ce que déclare notre carte d’identité 😉 , n’est-ce pas? Personnellement, la Biodanza m’a aidée à ce tour de passe-passe dont vous parlez et qui consiste à donner ce qu’on n’a pas reçu. La reparentalisation qui est proposée dans certaines danses, me faisait beaucoup pleurer au début, car avant de sentir le bonheur de recevoir enfin ce contenant affectif aimant et bienveillant, je ressentais d’abord la douleur du manque… Petit à petit, j’ai appris à recevoir (et à donner de façon ajustée) et aujourd’hui, même si certaines parts de moi ont vécu de cruels manques affectifs dans l’enfance, je me sens comblée. Je vous souhaite le meilleur sur votre chemin de résilience. Tendresses.