Voici quelques extraits compilés à partir de la préface et du 1er chapitre du livre d’Osho « Le Courage ».
A méditer, et surtout à OSER vivre dans la chair, dans le cœur, dans les tripes. Pas de courage sans peur. Pas de libération sans courage…
« Un homme vraiment vivant se sentira toujours dans l’insécurité. Mais quelle sécurité peut-il-y avoir ? La vie n’est pas un processus mécanique. Elle ne peut pas être certaine. C’est un mystère imprévisible. Personne ne sait ce qui se passera le moment suivant. Pas même Dieu […] – s’il existe – ne sait ce qu’il se passera le moment suivant… Car s’il le savait, alors tout serait écrit à l’avance, tout serait prédestiné, et la vie serait tout simplement « bidon ». […] Il n’y aurait plus aucune liberté. Comment la vie peut-elle exister sans liberté ? Il n’y aurait aucune possibilité de croissance ou de non croissance. Si tout était prédestiné, il n’y aurait aucune gloire, aucune grandeur. Et vous ne seriez que des robots. Soit vous acceptez que rien n’est certain.
Je peux comprendre pourquoi le mental qualifie la liberté d’insécurité. Avez-vous déjà vécu enfermé pendant quelques mois ou quelques années? Le prisonnier qui a été enfermé pendant des années commence à considérer son futur avec incertitude, lorsque le jour de la libération arrive. En prison, tout était certain. Tout était une routine morte. On lui apportait sa nourriture, on le protégeait. Il ne craignait nullement la faim, de se retrouver sans nourriture le lendemain – rien de tout cela, tout était certain. Soudain, après de nombreuses années d’emprisonnement, le geôlier vient lui dire : « Vous allez êtes libéré ». Il se met à trembler. En dehors des murs de la prison, il aura de nouveau des incertitudes. Il devra de nouveau chercher, se mettre en quête. Il devra vivre de nouveau en liberté.
La liberté crée la peur. Les gens parlent de la liberté, mais ils en ont peur. Et un homme n’est pas encore un homme, s’il a peur de la liberté. […]
Ne vous accrochez à aucune certitude. La vie est incertaine – sa nature même est d’être incertaine. L’homme intelligent reste toujours dans l’incertitude. Cette promptitude à rester dans l’incertitude, c’est le courage, c’est la confiance. […] Chaque individu est une liberté, une liberté inconnue. Il est impossible de prédire, de s’attendre quoi que ce soit. On doit vivre dans la conscience et dans la compréhension. […] Vous comprenez que l’insécurité est une partie intrinsèque de la vie – et il est bon qu’il en soit ainsi, car cela fait de la vie une liberté, une surprise continuelle. On ne sait jamais ce qui va se passer. Cela vous maintient constamment dans l’étonnement. N’appelez pas cela incertitude, appelez-le étonnement. N’appelez pas cela insécurité, appelez-le liberté.
Vous ne pouvez pas être vrai si vous n’êtes pas courageux. Vous ne pouvez pas être aimant si vous n’êtes pas courageux. Vous ne pouvez pas être confiant si vous n’êtes pas courageux. Vous ne pouvez pas sonder la réalité si vous n’êtes pas courageux. C’est pourquoi le courage vient d’abord et tout le reste suit.
[…]
Fondamentalement, le courage, c’est de risquer le connu pour l’inconnu, le familier pour le non familier, le confortable pour l’inconfortable, un pèlerinage ardu vers une destination inconnue. On ne sait jamais si l’on sera ou non capable d’y arriver. C’est un pari – mais seuls les parieurs savent ce qu’est la vie…»