La Biodanza m’a ouvert la porte de moi-m’aime et m’a dit « Entre, ici commence l’infini. »
L’escalier descendait vers les profondeurs silencieuses, et au plus profond de ce silence s’ouvrit une autre porte sur le ciel d’un autre moi-m’aime, sur le bleu de tes yeux au cœur d’une rencontre.
C’est ainsi que je t’ai rencontré·e, ma sœur, mon frère. Je te croyais étrangement étranger, d’où mon hésitation, ma douce crainte. Je t’ai découvert·e plus proche que l’œil de la pupille, si proche que tu es devenue·e ma semblable, mon prochain…
Quand la musique nous projette ensemble au cœur de l’infinie vivance, les mots capitulent et retournent à la niche du silence. Quand la danse nous réinvente dans l’étonnement du geste spontané, du mouvement habité, quoi de plus joyeux que d’envoyer valser les vieux pardessus rapiécés de nos identités décousues, de nos sagesses factices ?
A chaque instant, mon cœur palpite.
J’ai le choix de m’approcher ou de camper sur mes positions, à la périphérie.
J’ai le choix d’oser lâcher tous mes « je sais » pour entrer comme l’innocence nouvellement-née dans le tourbillon de la Vie, ou de m’accrocher à mes définitions bien rangées – de moi, de toi, de la Vie.
La Vie m’a ouvert sa porte et m’a dit « Entre, ici commence ta danse sur terre ».
Et j’ai saisi ma chance !