Vivre léger…comme le feu
Depuis qu’un premier homme (mais qui dit que ce n’était pas une femme?) a frotté deux silex l’un contre l’autre jusqu’à ce qu’en jaillisse une étincelle, l’humanité n’a eu de cesse de reproduire ce phénomène fascinant…et de domestiquer l’indomptable sauvagerie du feu.
Volé aux dieux
Symbole de connaissance et de puissance divine, dans la mythologie, il fut longtemps l’apanage des dieux de l’Olympe, jusqu’à ce que Prométhée, voyant les humains démunis face au règne animal, décide de voler le feu de la sagesse divine pour le donner aux hommes. Le feu devient alors symbole d’émancipation des hommes par rapport au ciel. Concrètement, il devient la première source du progrès matériel et social.
Car le feu est l’ultra-puissant et l’ultra-lumineux, une source d’énergie incommensurable offrant aux hommes chaleur, lumière, protection… Il a été adoré et vénéré de tout temps et dans toutes les civilisations.
Symbole aux multiples facettes…
Feu du soleil qui meurt et renaît chaque matin, le feu devient synonyme de résurrection et immortalité.
Détruisant ce qui est mort ou impur, il devient synonyme de purification du corps et de l’âme.
Redonnant vie à la nature et faisant pousser les blés, il devient synonyme de fécondation, d’abondance et de vie.
Foyer de chaleur permettant de cuire les aliments, il devient le centre de la vie communautaire, le foyer familial.
Lumière qui permet à l’œil de voir, le feu est symbole de l’esprit, de la raison, de la conscience.
Agent de transformation, il devient le feu alchimique permettant de transmuter la matière vile en matière noble, les ténèbres de l’inconscience humaine en connaissance de soi.
Feu de la vie, feu du désir
Le feu que nous vous proposons de danser est le feu intérieur qui nous chauffe, nous échauffe, nous réchauffe – non dédaignable en ces pluvieuses nuits d’automne. Le feu symbole de notre existence physique: l’étincelle qui brille dans nos regards, la flamme de vie qui éclaire nos cœurs, le feu de la passion qui nous embrase.
Cette force incendiaire qui consume le cœur des amants, cette force d’Éros qui a été tantôt vilipendée par les religions, tantôt chantée par les artistes romantiques, ce feu-là qui réveille les mots de l’extrême, nous faisons le pari qu’il peut aussi être léger, souple, drôle et amusé.
Oui, on peut se laisser être tout feu, tout flamme sans pour autant risquer les affres de l’enfer ;-0. Oui, le feu de vie qu’est le désir est bon pour nos corps, nos cœurs et nos méninges. C’est une bouffée d’air chaud dans la pièce encombrée des conventions, un retour à la source de toute vie, une plongée vivifiante dans les émois émerveillés de l’incarnation.
Ce feu-là, léger, si léger, est un feu de joie.
Il est grand temps de rendre au feu son air de fête.
Il est grand temps de rendre au couple désir/plaisir son rôle premier dans le moteur de vivre!